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INTERVIEW EXCLUSIVE POUR L'AGEFI ACTIFS :
« IL FAUT RÉVEILLER LES CONSCIENCES »


Foncière Magellan annonce, en exclusivité pour L’Agefi Actifs, l’obtention du statut de fonds de partage par sa SCPI Foncière des Praticiens.



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Propos recueillis par Gaëtan Pierret 


« La SCPI de Foncière Magellan dispose désormais du statut de fonds de partage, permettant à ses sociétaires de reverser 10 à 30 % de leurs revenus trimestriels à des associations et fondations. Le président de la société Steven Perron revient sur les détails de l’opération en exclusivité pour L’Agefi Actifs.


La société de gestion immobilière Foncière Magellan annonce, en exclusivité pour L’Agefi Actifs, l’obtention du statut de fonds de partage par sa SCPI Foncière des praticiens. Ses associés pourront réserver 10 % à 30 % de leurs revenus trimestriels à trois associations et fondations caritatives. A ces dons de particuliers s’ajouteront également 20 % de la commission de gestion annuelle normalement perçus par Foncière Magellan.


Ces dons se font sur la base du volontariat et peuvent être modifiés ou interrompus à tout moment. Les sommes versées font l’objet d’une réduction d’impôts de 66 % pour les associés « personnes physiques », dans la limite de 20 % de leur revenu imposable. Quant aux personnes
morales, elles bénéficieront de 60% dans la limite de 20 000 euros ou 5 pour mille du chiffre d’affaires annuel hors taxe.


Steven Perron, Président de Foncière Magellan, revient les détails de l’opération et le choix des trois associations retenues.


Quelles sont les spécificités de votre SCPI ?

La SCPI Foncière des Praticiens a été créée en 2017 à l’initiative des médecins du Groupe Vivalto Santé, 3ème acteur national dans l’hospitalisation privée. L’objectif de la SCPI étant de permettre aux praticiens de devenir propriétaires de leurs murs, son accès leur était réservé. Mais nous nous sommes vite rendu compte de la profondeur du marché et avons décidé de l’ouvrir au grand public dès 2019.

La SCPI investit principalement dans des maisons médicales et paramédicales. Elle contient actuellement trois actifs en portefeuille : une maison médicale située à Annecy (74), un centre Vivalto Sport à Saint-Grégoire (35) et un centre médical avec pharmacie à Avignon (84). Quatre actifs sont actuellement à l’étude et sous exclusivité, ce qui devrait nous permettre d’investir entre 40 et 50 millions d’euros d’ici les six prochains mois.
Bénéficiant d’une grande proximité avec les acteurs de la santé au travers d’un conseil de surveillance, composé de praticiens, la SCPI est aujourd’hui distribuée par les banques privées, conseillers en investissements financiers, conseillers en gestion de patrimoine (CGP) et réseaux indépendants.


Pourquoi avoir décidé de lui donner le statut de fonds de partage ?

Ce projet fait suite à des discussions que nous avons eues avec des associations caritatives sur leurs problématiques de dons. Depuis la disparition de l’impôt sur la fortune, elles sont nombreuses à rencontrer des difficultés pour lever des fonds. On se rend effectivement compte que l’ISF avait pour mérite de créer une régularité dans leur financement. De ces échanges est née l’envie d’agir pour leur apporter un soutien. La solution du fonds de partage a ainsi vite émergé comme une réponse possible. L’objectif est de permettre aux clients de redonner du sens à leur investissement en donnant régulièrement à une association sans avoir à se départir à proprement parler de leur épargne et de la rémunération liée. Je précise que le don est complètement libre et qu’il revient aux sociétaires de choisir le montant qu’ils souhaitent donner.

 

Les sociétaires choisiront l’association destinatrice parmi une liste de trois propositions.
Comment avez-vous arrêté votre choix ?

Nous préférions proposer aux sociétaires une palette resserrée plutôt qu’un large choix qui aurait trop dilué le sens de cette opération. Pour autant, le choix des associations n’a pas été facile… En tant que mécènes de la Fondation ARSEP, qui aide à la recherche sur la sclérose en plaques à l’échelle nationale et internationale, il nous a semblé évident de la sélectionner. De même pour l’Institut Vivalto Santé, qui soutient la recherche clinique, l’innovation et la formation des médecins et autres professionnels de santé sur les dernières avancées scientifiques et techniques médicales. L’histoire de notre SCPI étant intrinsèquement liée aux praticiens du groupe Vivalto, ce choix a été plutôt naturel. Enfin, nous avons rencontré Jacques Delestre, président de France Tutelle, qui nous a exposé les problématiques de la dépendance et de la tutelle. Son association met à disposition des aidants-tuteurs familiaux les ressources nécessaires pour les aider dans leur mission.
Cette liste n’est toutefois pas définitive et pourrait être complétée à l’avenir avec l’ajout de nouvelles associations.


D’autres projets similaires pourraient-ils voir le jour ?

Oui car je crois beaucoup en l’investissement utile, où logique économique et sociale ne sont pas antinomiques. Les associations et fondations font face à d’importants défis de financement. Il faut donc réveiller les consciences sur le sujet et réinventer le système de financement de ces dernières. A notre niveau, nous devons essayer de proposer des solutions permettant aux investisseurs d’agir et de donner du sens à leur épargne de façon concrète. Nous sommes en veille permanente sur ces sujets et réfléchissons déjà à d’autres façons d’adresser ces enjeux. »